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Indonesie - Jakarta  - temps de lecture : 7 min

Lapin Paris

Après Singapour c’est un sacré choc, je dirais que c’est carrément l’opposé. C’est sale, ça pue, c’est le désordre, ça roule n’importe comment, la bouffe semble immangeable, et même dans les supermarchés, on ne trouve que du snacking. Et c’est tout. Ici pas de prix affiché, cela doit dépendre de la où tu viens, à Paris on aurait parlé de racisme, à Jakarta on parle de survis. Question de point de vue. De nuit, ce n’est pas très rassurant, et il faut faire attention, car la nuit tombe vite : 18h il fait déjà noir. Des rats deux fois plus gros qu’un chat et des cafards sortent, vous courant entre les jambes.

Néanmoins, le pays est classé comme étant le 2e pays le plus accueillant, et c’est vrai que les gens me sourient, me salue et il suffit d’avoir l’air perdu pendant 2 sec pour que quelqu’un vienne vous aider.

La circulation est l’épine dans le pied de la capitale. Avec l’ouverture du crédit, tout le monde veut son scooter et sa voiture, compliquant une circulation déjà encombrée, ici ni tram ni métro, et un système de bus bien faible. En même temps, je comprends les jeunes, si tu veux être quelqu’un ici faire partie d’un groupe de potes, avoir l’air stylé et chopper de la nana, il faut avoir son scooter. Le scooter est le moyen de déplacement par prédilection, seul, avec sa femme, ou en famille jusqu’à 4 sur un engin. La couleur des feux est plus informelle qu'autre chose, ce qui rend la traversée de chaussée impossible pour un néophyte, il faut vraiment y être pour le comprendre. La première fois que j’ai traversé la route, j’ai dû attendre qu’un local traverse pour le suivre comme si de rien n’était.

Je me demande tout de même ce qu’ils font de leur journée, on retrouve des milliers de stands vendant 2 bouteilles, quelques sachets de café et un peu de nourriture lyophilisé. Je pense que cela doit constituer leur propre alimentation, et si un jour un touriste veut bien leur acheter par hasard une bouteille à 10 000 roupies, cela leur fait la semaine (ou le mois). Les gens s’occupent à regarder passer le temps, mais tous ces scooters, c’est à se demander où ils vont, c’est comme s’ils cherchaient s’il n’y aurait pas autre part où il n’y pas mieux pour rien y faire.

Jakarta et pauvreté
Ville où les scooters y sont droits. Il est frais mon riz. Un chat microscule. On remonte tranquillement l’autoroute en contresens en vélo : banal. Station essence locale.

Aujourd’hui, je décide de me rendre à Ancol Dreamland (dit comme cela ça sonne bien, mais il en fut autrement), en y allant je me rends compte de l’affligeante pauvreté de la population, vue d’en haut, c’est un vrai bidonville. J’ai également croisé un homme et un enfant tellement maigres qu’ils sont passés entre deux barreaux pour atteindre la station de train, là où je pourrais à peine y passer une demi-jambe.

Bidonville
Bidonville en centre ville

Un peu coincé, je me retrouve à monter à l’arrière d’un scooter sans casque (ici la loi c’est plus une notion qu’autre chose) qui m’emmène à destination. Je commence par aller voir le grand centre commercial, sauf que celui-ci se retrouve à être totalement vide, mais complètement ! Seul subsiste un KFC, un musée, et un magasin d’habits. Vide pour les 3, à part un groupe de jeune dans le KFC. Je prends vraiment une claque comme pour la visite du temple doré à chinatown mais d’un autre genre, qu’es ce que c’est vide, on se croirait presque dans un mauvais film postapocalypse. Sur le chemin pour rentrer, j’assiste à un spectacle de magie amateur, mais je ne reste pas jusqu’au bout, afin de ne pas avoir à rentrer de nuit, surtout que tout semble avoir été détruit dans le coin, adieu route goudronnée par ci, ou bonjour petit table à travers le toit par là, ou encore adieu jolie villa abandonnée.

Centre commercial
Les magasins ne sont pas juste fermés, ils sont complètement vides.

De tous les bâtiments du bord de mer, celui en meilleur état était celui du Mc donald. Mc donald donnait l’impression d’un restaurant de luxe et je dois dire que ça semblait aussi être l’endroit où la bouffe semble être la plus comestible et même la plus saine, il faut voir leur espèce de beignets d’huile vendue dans la rue.

Sur le chemin du retour, je traverse un quartier résidentiel, et là on change totalement de monde. Grandes clôtures, barrières et portes gardées, chaque maison est plus grandiloquente que la précédente. Je ne vous parle pas là de villas de riche en bord comme tout à l’heure, mais plutôt d’immenses palais romain ou grec fournies de colonnes ou encore aux similis de musée des temps modernes avec leur architecture des plus innovantes. Tous ces bâtiments ne sont en réalité que des résidences. Ca change du bidonville.

Quartier riche
Jakarta ville où le très riche côtoie le très pauvre

Amandine récupérée à l’aéroport, nous décidions de visiter le national monument (la 2e place la plus grande du monde) et passons également devant la grande mosqué juste à côté (l’une des plus grandes aussi si je ne me trompe pas). Au total, nous avions dû nous faire prendre au moins une 15aine de fois en photos de la part des locaux, plus ou moins discrètement. Apparemment, ça pourrait leur porter chance, ça leur permet d’améliorer leur anglais, et ça serait stylé de montrer à ses amis, comme quoi ils ont cotoyé un européen. L’après-midi, ce sera Grand Indonesia, le plus grand centre commercial du pays, composé de 2 gigantesques tours de 8 étages reliées entre elles. Ici pas de chichi tant qu'il y a de la place on ajoute des magasins, quitte à avoir des doublons, c'est ainsi qu'on se retrouve avec 3 magasins Lego, 2 nike et un Starbucks à tous les étages. Lorsqu’Amandine donna son nom au starbuck le vendeur tenta les deux premières lettres avant d’abandonner et de mettre mon nom. A-MAN-DI-NE ça doit être trop long et difficile à prononcer.

Jakarta

Je comprends mieux l’expression qui dit ville qui ne dort jamais, et l’autre où l’on parle de ville de passage, car c’est toujours bruyant et croyez moi que vous n’avez pas envie d’y rester longtemps. Néanmoins, les quelques personnes que j’ai pu rencontré ne semble pas détester plus que ça cette ville, ni d’y être forcément malheureux, peut être es ce juste le quotidien des capitales asiatiques et qu’il faille juste faire preuve d’ouverture d’esprit.

J’écris les articles en décalé, là je suis dans le train en partance de Yogyakarta et attention spoil, les 3-4 jours passés à Yogyakarta étaient bien mieux.

Publié le 05.01.2020 par Rémi Mercier



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