À peine sorti de la gare, on les voit se refermer sur nous dans un mouvement de pince, “Taxy”, “taxy”, “taxy”, je regarde Amandine une dernière fois, elle comprend que cette fois-ci nous n’en ressortirons pas indemnes…
FIN
Une heure plus tard, on arrive néanmoins chez notre hôte qui se retrouve être sympathique (qu’on jette la première pierre à celui qui trouve un Indonésien qui ne l’est pas) et c’est lui qui s’occupera d’organiser la visite des deux temples Borobudur et Prambanan, deux incontournables.
La ville se retrouve être bien mieux que la capitale. C’est beaucoup moins sale, on y trouve de vraies boutiques traditionnelles, la circulation y est moins chaotique, bien que Paris ressemble toujours à un jardin d’enfants comparé à la circulation Indonésienne. Au fur et à mesure, on arrive même désormais à traverser la route en moins de 20 secs, tels de vrais locaux. Une petite victoire.
Il est toujours aussi difficile de trouver à manger dans les supermarchés, on parcourt une énième fois l’Indomaret, espérant être passé à côté de quelque chose, mais l’on y trouve toujours le même choix. Même les fruits sont difficiles à trouver alors qu’on pourrait s’attendre à trouver pléthore d’étals de mangues, ananas et papayes. Les proportions sont vraiment ridicules, des doses d’Indonésiens, le lait est un produit de luxe et on trouve des boissons de 110 ml : moins d’un verre. Les gens sont vraiment maigres, ainsi en va de l’évolution du corps humain. Les Polynésiens sont connus pour leur physique imposant, et leur faculté à stocker la graisse. Habitant sur une île, cette faculté était synonyme de survis lors de leur longue traversée en mer sans toucher terre pendant plusieurs jours. En Indonésie, leur corps s’est habitué à ne pas manger beaucoup, la survie exprimée différemment et l’on dirait presque qu’être gros est synonyme de bourgeoisie, comme dans le temps.
À Jogja, la zone d’activités se trouve aux alentours de la gare, ce qui nous donna l’occasion de rencontrer Tittianitassi avec qui on a parcourut le marché nocturne, assisté à un show de moto (un peu comme une représentation dans “Incroyable Talent), et dégusté des brochettes de calamar ainsi que de trouver quelques souvenirs pour la famille à ramener dans le sac d’Amandine mais chutt ne ditent rien ! Et merci Amandine ! Le lendemain, on est allé à Oxen free, le bar le plus tendance de la ville.
Après avoir discuté avec pas mal de locaux, et lorsque je leur parle de mon voyage, eux ce qu’il aimerait juste bien faire c’est voir leur propre pays. La plupart d’entre eux n’ont jamais voyagé du tout, je trouve ça un peu triste. En France, si le rêve d’un enfant aurait été de voir Paris, Lyon, ou Toulouse, ça ferait longtemps qu’il aurait fait l’aller-retour. Du coup, je me dis qu’en 3 semaines je verrai plus de leur pays qu’eux, alors qu’il sont là depuis plus de 20 ans. Alors quand j’entends certaines personnes me dire qu’ils n’ont jamais quitté Jakarta (et quand on sait ce que j’en ai pensé), je me dis que leur vision, leur expérience du monde est bien différente de la notre.
De plus, j’ai l’impression que les gens s'ennuient profondément. J'avais déjà cette impression à Jakarta, mais quand je leur demande comment a été leur journée. Ils me répondent qu'aujourd'hui ils se sont ennuyés ou rien de spécial, alors que chez nous c'est presque une honte de dire qu'on n’a rien fait de la journée. On essayera toujours de rendre ça intéressant. Ici les gens attendent que quelque chose se passe, quelque chose qui n'arrive pas, à part quand un Européen passe dans les parages, cela donne une distraction de quelques instants et une photo à montrer à ses amis le lendemain.
Néanmoins, la visite des temples a été très impressionnante. Cela a commencé à 3h du matin avec Borobudur, tout ça pour louper le lever du soleil à cause du second chauffeur qui arriva en retard. L’édifice bouddhiste est composé de plus de 5km de bas-relief orné de près de 500 représentations de Bouddha (dont 300 subsistants), et il est vrai que Borobudur “la montagne des vertus des dix sages du bodhisattva” invite à une profonde méditation.
Sur le site bouddhiste, nous avons également fait la connaissance de 3 petites filles qui nous ont appris un nouveau jeu. Celui-ci consiste à s'asseoir en cercle en chantant une chanson indonésienne (malheureusement, je serais bien incapable d’en ressortir le moindre mot) et de se passer un petit caillou de main en main. Tout au long de la chanson, une personne ferme les yeux et les autres les gardent ouverts, et lorsque la chanson s’arrête la personne qui fermait les yeux doit deviner qui a le caillou et dans quelle main.
Pendant de nombreuses années, l’hindouisme de Prambanan et le bouddhisme de Borobudur s’affrontèrent, se terminant pour une victoire du premier, mais cela fut avant que l’Islam ne conquière l’île au cours du XVe siècle.
Considéré comme le plus beau temple hindouiste au monde, il ne reste aujourd’hui que les 16 temples du cercle intérieur. Avec en son centre, un bâtiment consacré à l’adoration du dieu Siwa (le dieu suprême de l’Hindouisme). Du second cercle, composé initialement de 224 temples plus petits, il ne reste que des ruines.
Je dois dire que je suis toujours impressionné par ce que l’Homme est capable de faire architecturalement, que ce soit en termes de détails et de quantités ou en termes de dimension gigantisme, surtout quand on connaît les moyens qu’il avait à l’époque.
Et c'est ainsi que s'achève la viste des temples pour passer à une étape plus sportive avec les deux volcans Bromo et Ijen et des levés aux aurores. Coût de l’excursion pour 3j pour deux personnes comprenant un chauffeur privé, les hébergements avec petit déjeuner et le ferry pour Bali : 320€ dont 250 à payer en liquide.
Publié le 05.01.2020 par Rémi Mercier
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