L’année 2019 se termine, et quoi de mieux que de passer 3-4 jours entre amis dans un chalet dans les Vosges pour fêter ça ? On commence notre programme par un peu de ski, l’appareil photo resta à la maison pour des raisons évidentes, au profil de ma go pro et de mon téléphone, résistant à toute épreuve.

Le 31, nous décidons de partir en rando, on choisit rapidement un circuit sur internet, et très rapidement, on décide de tracer notre propre chemin. Non, je ne dis pas perdu, je dis “choisir notre chemin au grès des vents”.

Ci-dessous, notre premier panorama sur la vallée du Munster et la vallée des lacs. A notre gauche un panneau nous indique que “le sentier est impraticable par temps hivernal”, et lorsque l’on voit le sentier verglacé descendant à pic, on s’en serait douté. A ce moment-là, on se dit en rigolant que ça serait sympas de traverser la vallée devant nous de gauche à droite, que ça ferait une bonne rando. On longe la crête par la gauche, sans raquette le chemin est un peu glissant de temps à autre.

Vers midi, on rebrousse chemin, l’on regarde la carte pour essayer de faire une boucle, ce qui nous amène sur le chemin des roches. Chemin qui traverse justement la vallée de gauche à droite, quelle ironie.

Néanmoins, le chemin des roches fut ma partie préférée du voyage, on avait l’impression d’être dans un décor de film, vous savez lorsqu’un groupe de personnes traverse un chemin à flanc de falaise et qu’il y en a toujours un qui glisse pour s’écraser dans d’atroces souffrances.

Sur notre chemin, nous croisons d’autres randonneurs. Nous les doublons pendant que l’un d’entre eux demande “A ton avis c’est quel race de pierre ?”. Pour s’extasier comme ça devant de la caillasse, ça devait être des Parisiens à tous les coups. En plus, on voit bien que ces pierres font partie de la race des cailloux. Nous continuons notre chemin et les laissons dans leur ignorance, on est un peu en retard pour le repas de midi.

De “on n’arrivera pas avant 14h” on passe à “le principal c’est de rentrer avant la nuit”. Il est déjà 15h passé, le soleil se couche vite et le chemin que nous souhaitions prendre pour rentrer correspond au tout premier que nous avions croisé celui “impraticable par temps hivernal”. On décide donc de faire un détour, et deux choix s’offre à nous passer par les mines pour arriver en Isengard, ou tenter une traversé par la grotte Dagobert.

“Cette grotte aurait servi d'après la légende de refuge au roi Dagobert. Celui-ci venait souvent chasser dans les Vosges. Durant une de ses chasses, il poursuivait un ours qu'il avait blessé. Au Frankenthal, il perdit sa suite et se trouva seul dans la forêt au pied de la falaise. Là, le vent lui apporta un bruit de voix. Dagobert tendit l'oreille et surprit deux de ses vassaux complotant pour le tuer afin de permettre à son frère Childéric d'accéder au trône. Caché par les arbres, il chercha un refuge pour échapper à ses poursuivants. Trouvant la grotte, il s'y cacha. Observant les alentours il y attendit que les deux traîtres se soient éloignés. Il rejoignit alors sa suite et fit arrêter les deux hommes. Ceux-ci seront condamnés à mort et jetés pieds et poings liés dans l'Étang Noir au centre de la tourbière du Frankenthal. La grotte Dagobert également nommée Frankathalerkaller (cave du Frankenthal en alsacien) servit de refuge durant la guerre de Trente Ans (1618 - 1648). À l'époque, les moines de l'abbaye de Munster s'y cachèrent avec le trésor de l'abbaye pour le soustraire à l'avidité des Suédois.”

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Finalement, la grotte n’était qu’une cavité d’une 10aine de mètres de profondeur et nous dûmes longer la montagne.

On sort de la forêt, et il ne nous reste plus qu’une dernière ligne droite, enfin quelques zigzags pour atteindre le sommet du Hohneck (1363m). La polo se situant de l’autre côté du sommet à une 15aine de minutes.