Je me réveille, et fais quelques pas, c'est mieux que la veille, mais dès que la cheville tourne sur le côté ça me fait grimacer, ça tombe bien sur un vélo la cheville n'est pas censée tourner. Je fais un petit tour, et une fois la cheville chaude, c'est presque comme s'il ne s'était rien passé.

Etant donné que ça a l'air d'aller mieux, je reprends la route, et roule tranquillement, mais cette fois-ci, je sais à quoi m'attendre, ça risque de monter régulièrement.

Sur le chemin, je décide de m'arrêter à un mémorial, j'aperçois le drapeau américain à l'entrée. J'y apprends que les américains payent des musées et d'autres lieux historiques de Normandie, car la libération de la France lors de la 2nd guerre mondiale, avec notamment le débarquement en Normandie, est l'un des faits les plus marquants de l'histoire américaine. Contrairement, au continent Européen, l'histoire de l'Amérique est jeune, on peut dire « qu'elle commence » à partir de sa colonisation.

On moment où je décide de m'arrêter, j'arrive en Russie, je ne pensais pas avoir autant roulé ! Le camping municipal a encore de la place et sa piscine est toujours ouverte, je ne prends même pas le temps de monter la tente que je m'y jette dedans, je serais rentré dedans sans même descendre du vélo, s'il n'y aurait pas eu de barrières.

Après m'être rafraîchi, je fais le tour de la ville à pied, après une journée complète sur la selle, je suis bien content de m'en décoller un peu. Je profite du coucher de soleil avant de rentrer au camping. Je fais le point, et avec ma cheville frileuse et la distance déjà parcourue, je ne pense pas pouvoir aller jusqu'aux falaises d'Etretat. Je ne vais pas avoir le temps, surtout que j'ai déjà l'impression de voyager trop rapidement, j'aurais bien aimé m'arrêter un jour complet pour visiter le mont Saint Michel ou même rester plus longtemps à Saint Malo, donc je n'ai pas d'autre choix que de raccourcir mon trajet si je ne veux pas louper mon train.

Au cours de la nuit, malgré les bouchons d'oreilles, je suis réveillé par un immense orage, sa gronde sans discontinue, le vent et des trombes d'eau menacent d'envoler ma tente, et moi avec. L'intérieur de la tente devient stroboscopique à cause des éclairs qui tombent de toutes parts. J'entrouvre légèrement la toile de porte et imagine un plan B, si jamais je suis inondé, je cours au bungalow devant moi, bien que les quelques mètres qui m'en sépare suffiraient pour que j'y arrive trempé.

La suite dans le prochain article…