Les volcans Bromo et Ijen : un spectacle à couper le soufre.

Indonesie - Volcan Bromo - temps de lecture : 4 min

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J'ai hésité à faire un article sur les volcans Bromo et Ijen tout simplement parce qu'il faut se laisser porter silencieusement par la quiétude des lieux (si l'on arrive à faire abstraction du tourisme de masse) et du gigantisme du spectacle. Ce que ni les mots ni les photos de mon téléphone ne peuvent transmettre, mais je vais tout de même essayer de vous transférer ce que j'ai vécu.

Bromo

Des deux volcans, Bromo a été mon préféré, on commence par un lever de soleil des plus magnifique de secondes en secondes, depuis la colline.

Juste magnifique !

C'est brumeux non c'est bromo (il faut savoir que bromo c'est le nom du volcan sinon direct c'est moins drôle)

Puis on redescend, et l’on change complètement de décors en traversant un flot de brume. Personnellement, ça me fait penser à l’une des premières scènes du film “le dernier samouraï”, lors de la première bataille où les samouraïs dispersent l’armée japonaise dans une forêt brumeuse, les chevaux sortant de la brume.

Un décors digne des plus grands films Hollywoodien

Et pour finir le volcan en lui-même et derrière nous une très jolie vue où l’on voit la brume précédemment traversé se retirer petit à petit.

Ijen

Le second est le volcan Ijen, et cette fois-ci on a droit à un autre spectacle. Il faut savoir que la particularité de ce volcan est son extrême acidité et les quantités de soufre produit par celui-ci. Lorsqu’on arrive en haut, la vue est certes impressionnante, malgré des vents légèrement trop fort, dispersant la fumée du volcan nous empêchant de voir clairement le lac volcanique. Adieu photos intagram

Cependant, ce qu’on arrive parfaitement à distinguer, c’est des hommes allants et venants récupérer le précieux souffre. Porté à bout de bras dans des paniers en osiers, sans protection aucune, alors que nous même sommes munis de masque, et encore nous restons à bonne distance. L’un d’entre eux, les sourcils jaunis, du soufre dans le creux des joues, nous montre ses épaules meurtries pour nous quémander quelques roupies. Lors d’une journée normale, ceux-ci peuvent faire 2 aller-retour pour vendre le précieux or jaune pour la modique somme de 1000 roupies le kilo environ pour un total d’environ 80 000 roupies la journée soit moins de 5€ (contre 40 000 pour le salaire moyen d’un habitant javanais). Un moyen de nourrir leur famille tant que leurs jambes les porteront encore, mais ne nous faisons pas d’illusion, la plupart ne souffleront pas leur 45ème bougie. Une pensée me viendra pour ces pauvres Hommes pour toutes les prochaines allumettes que j’allumerai.